Je suis kinois. Pas né à Kinshasa mais j'y ai vécu depuis l'âge de 2 ans, toute mon enfance et ma vie y sont liées.J'aime Kinshasa. C'est tout ce que j'ai de cher en tant que pays. C'est mon village. C'est ma terre. Mon caractère, ma personnalité, mon éducation, ma vision de la vie sont tous façonnés par les influences de cette ville en moi. Ma façon de parler, de me comporter, de m'habiller...en bref ma façon de vivre est tout à fait "kinoine".
Cependant j'ai dû m'éloigner de ma chère terre malgré moi; les circonstances du moment dont je parlerai dans mes prochains journaux. La raison fondamentale de cette séparation était " à la recherche de la vie". Je suis donc parti et resté déconnecté de Kinshasa 10 ans durant!
La fièvre de retour au pays natal me ronger aussi bien pendant ma préparation que tout au long de mon voyage en avion. Puis c'est l'atterrissage...A la place même d'où j'en étais parti il ya 10 ans. Quelle émotion! Mais surtout quel choc! Un grand choc. Je suis complètement dépaysé du constat de l'état retrouvé de ma belle Kin. Ma Kin dont j'étais si fier, dont je m'enorgueillissais m'a sidéré. Ruinée! Complètement déteriorée! Quelle peine. Quelle consternation! Et la honte! Surtout la honte. Je ne me reconnaissais pas, moi "kinois". La destruction est telle que même les arbres fruitiers qui embellissaient nos domiciles n'éxistent pratiquement plus. Une peine atroce de retrouver celle qui était enviées par les villes dela région se transformer en véritable agglomération des ghettos. Je pèse bien mes mots. Car tous les lieux et toutes les places qui reflétaient la bourgoisie kinoise sont devenus méconnaissables et confondus à n'importe quelle cité populaire de la ville. Limete, Lemba Camps Riche, Righini, Bandal, Bon Marché...Et même Gombe, et même Mbinza Ma Campagne n'ont pus rien de Bourgoisie. C'est triste! Les immondices qui éxistaient déjà ont proliferé et ne sont plus indésirables. Les routes ne sont pas seulement inpraticables comme d'atant, mais plus se sont rétrecis et n'obeissent plus à aucun code de la route. Le moindre paysage qui éxistait est conquis par les laboureurs
|